Création du collectif
En 2009, un projet d’aménagement de la friche France Telecom prévoyait sur ce site de 1,1 hectares (soit 1,5 terrains de foot) la réalisation de 7 tours de 7 étages accueillant 220 logements, 3 locaux commerciaux et un hôpital de jour.
Face à la densité du projet, sa disproportion par rapport au contexte urbain et aux rues desservants le site , les riverains ont réagi en montant le collectif Entrée Sud qui s’est engagé dans des actions d’information des habitants avec tractages, pétition et en les invitant à participer à l’enquête publique sur France Télécom.
Très vite il est apparu au fil des discussions sur le devenir du quartier qu’il était essentiel de considérer les friches industrielles dans leur ensemble. L’enjeu était d’opposer aux opérations immobilières développées pour le seul bénéfice des promoteurs, une vision globale motivée par l’intérêt premier de la collectivité.
Cette démarche a abouti à la création, par voie de délibération du conseil municipal du 28 juin 2011, d’une Zone d’Aménagement Concertée (ZAC) sur les friches Quiri, France Télécom, Schutzenberger Fischer et Alsia. La CUS a alors commandité une étude urbaine sur l’ensemble du secteur avec présentation en mairie de Schiltigheim le 31 janvier 2012.
Contexte actuel
Malgré l’implication des habitants dans le projet et l’avancée des études engagées, la nouvelle équipe municipale arrivée en 2014 a choisi d’abandonner la ZAC et de définir de nouvelles règles de constructibilité (cf la modification n°9 du Plan d’Occupation des Sols (POS)) afin d’assurer la rentabilité financière des sites.
Ainsi, la municipalité semble s’orienter à nouveau vers une urbanisation au coup par coup des friches.
Face à ce retour en arrière, le collectif Entrée Sud s’est réactivé et s’est engagé dans des actions d’informations des habitants pour amener les décideurs à se positionner en faveur d’un urbanisme qualitatif et cohérent.
La première de ces actions a porté sur le projet de modification n°9 du plan d’occupation des sols de la ville de Schiltigheim.
Les enjeux des modifications réglementaires proposées ne sont pas neutres c’est pourquoi le collectif a invité les habitants à participer à l’enquête publique et demande la tenue d’une réunion publique.
En novembre 2015, le collectif se structure et se constitue en association.
L’association Col’Schick a pour but de :
- Faire entendre la voix des citoyens Schilickois dans cette période de tractations entre promoteurs, propriétaires, et la ville
- Humaniser les projets immobiliers par leurs tailles, la diversité des activités, la qualité du bâti, la mixité sociale
- Eviter à Schiltigheim qu’elle ne devienne un simple faubourg de Strasbourg, une cité dortoir, un couloir automobile
- Conserver des témoignages de notre mémoire collective
- Permettre l’appropriation de l’histoire de notre ville, d’être des citoyens responsables et engagés et de faire communauté
- Faire émerger des projets qualitatifs en matière d’espaces verts
- Sécuriser voies douces de circulation dédiées aux piétons et cyclistes, permettre à chaque mode de déplacement de trouver sa place
- Contre proposer un tracé Tram car le tracé retenu par l’Eurométropole n’est pas optimal.
- Faire de ces futurs lieux des endroits où le vivre ensemble a un sens, où les habitants font société.